Je me l’étais promis, je m’intéresse au Mondial de foot. J’ai vu sortir Messi, Ronaldo et hier Naymar avec un ricanement de satisfaction. Ce n’est pas très
sportif comme attitude, j’avoue, mais j’assume. Trop d’argent injustifié, trop de mauvais exemples pour des jeunes déjà déboussolés, trop d’arrogance, bref !
J’ai vu aussi de belles actions, je crois – je ne suis tout de même pas devenue spécialiste. J’ai apprécié l’ardeur des petits David à ne pas se laisser impressionner par
les Goliath de la planète. Par voie de conséquence, je me réveille ce matin devant un tableau un peu perturbant. France, Belgique, Angleterre, Croatie. Tels sont les finalistes d’une compétition censée être
mondiale. Euh… n’y aurait-il pas là un léger problème ? De taille, de lieux, de populations concernées, de rentabilité pour les sponsors, etc. ?
Le gouffre entre les moyens publicitaires investis pour toucher les foules et le réservoir désormais rétréci des dites-foules aurait pu m’amuser à nouveau, jusqu’à ce que je regarde le tableau
de plus près. Je vois bien qu’il existe une possibilité, une probabilité même, que le "monde" puisse subir une finale France / Angleterre. Et là, mon sang ne fait qu’un tour. Non !!!!!!!!!!!!!
Pas ça ! Ça ne va pas recommencer ! Il y a déjà le rugby pour nous rejouer chaque année la Guerre de 100 ans et faire voler les invectives millénaires et ô
combien futées, genre « Rosbifs contre bouffeurs de grenouilles ». Là, la tuerie serait générale, stimulée par l’ampleur accrue du public. Coups bas et mauvais gestes, insultes et comédies,
grimaces et tricheries, la haine ancestrale sans cause précise, la simple détestation, inexplicable, de deux frères rivaux depuis des siècles.
Je ne veux pas voir
ça. C’est décidé. Mardi, je joue avec les Belges !
(Bon, je ne suis pas sûre que ça les aide beaucoup…)