Deux signes qui ne trompent pas.
La moussaka a fait son apparition sur les menus des restos de bord de mer, ce qui prouve qu’ils sont désormais plus consultés par des touristes que par les Grecs à qui il ne viendra
jamais à l’esprit de commander un tel plat hors de la cuisine maternelle.
Et mes orteils arborent enfin un rouge de « pétasse » claquant qui fête leur sortie des baskets étouffantes et leur immersion
récente dans les vaguelettes en cours de réchauffement du bord de plage. La météo annonce 27° ce jour. Le fond de l’air, toujours anormalement venté, se réchauffe doucement. Les choses reprennent leur place
coutumière.
Comme ces jeunes dirigeants qui ont cru pouvoir défier un peu la classe financière dirigeante. Varoufakis se prépare à démissionner. Tsipras vieillit d’une année chaque mois. Le peuple
s’est encore plus vite résigné. La nouvelle baisse des retraites a été entérinée comme le voulaient les Européens. A l’opposé des promesses de campagne. Mais comme n’a pas eu honte de
l’affirmer le navrant Moscovici : « Le gouvernement grec doit faire la preuve qu’il peut prendre des décisions sur lesquelles il n’a pas été élu » ! Peut-on être
plus cynique, plus méprisant ?! Sans doute. Plus rien n’est inaccessible ni interdit dans les cercles de ces pantins qui se croient maîtres du monde alors qu’ils ne sont que marionnettes ridicules et pitoyables dans les mains
de démiurges plus discrets qu’eux mais ô combien plus puissants.
Si j’en étais capable, et surtout si cela servait à quelque chose, je me mettrais en colère. Non, ça aussi, c’est une promesse
qui n’a aucune chance d’aboutir.